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Le siècle passé : le bourrelier

lundi 6 janvier 2003, par Perrey Luc

Originaire du bitterois, François Barthe (le père de Marie-Rose Bancillon) avait appris son métier de bourrelier chez Gustou Saumade. A l’époque, le travail ne manquant pas, certaines propriétés comptant jusqu’à dix chevaux, il s’installa à son compte, employant 2 ouvriers. Il se tenait dans un atelier rempli d’objets mystérieux parfaitement ordonnés sur un grand panneau mural : tranchants, pinces, rivoirs, pinçons, alênes...
Ainsi, il fabriquait les longes des charettes et tout ce qui appartenait au harnachement du cheval. Il confectionnait aussi des colliers en cuir bourrés de paille pour ne pas blesser la bête au cou. Très habile, il avait sur le secteur une excellente réputation et n’avait pas son pareil pour placer tous les anneaux qui servaient à attacher le cheval à la charette.
Lorsque les premières voitures apparurent, les chevaux se faisant moins nombreux, il se recycla dans la fabrication de pastières et de capes pour les bergers. Car les troupeaux pâturaient lors nombreux autour du Pic Saint Loup.
C’est aussi à ce moment là qu’il envisagea une activité d’appoint : le secrétariat de mairie. Il commença en mai 1917 et procéda aux écritures communales jusqu’en juillet 1947. Au début, il était sollicité plusieurs fois par jour à son atelier et s’exécutait séance tenante. Cependant, afin de ne pas être sans cesse dérangé, il décida d’assurer une permanence tous les jours à la mairie de 11h à 12h. Petit à petit les habitudes se prirent et, fort heureusement pour lui, les habitants de Saint-Mathieu-de-Tréviers distinguèrent le bourrelier du secrétaire de mairie.

P.-S.

Source : Le guetteur de Montferrand. Octobre 2000

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