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jeudi 8 septembre 2005, par
ZNIEFF de type I
Numéro:40380002
Localisation
cartes IGN au 1/25000 : Claret (2742 E) Saint-Martin-de-Londres (2742 W)
Superficie
780 ha
Mesure de gestion
site classé du Pic Saint-Loup et de la montagne de l’Hortus site inscrit du Pic Saint-Loup
Artificialisation
Les falaises du versant nord sont particulièrement propices aux activités d’escalade. Le Pic Saint-Loup est d’ailleurs renommé dans ce domaine. Sur le versant sud, un sentier très fréquenté permet d’atteindre le sommet ; le pic Saint-Loup étant un des lieux de détente les plus fréquentés par les montpelliérains. On y relève aussi des activités cynégétiques ainsi que quelques terrains de parcours pour des troupeaux d’ovins.
Description
Du point de vue géologique et tectonique, le pic Saint-Loup se présente comme un pli déversé, légèrement charrié vers le nord. Il ne reste de ce pli que le flanc nord dont les couches redressées à la verticale forment un mur abrupt qui domine la cuvette de Saint-Martin-de-Londres (Les falaises atteignent une hauteur de 300 m à l’aplomb du sommet). A l’est, on peut apercevoir les ruines du château de Montferrand. L’opposition entre les deux versants est particulièrement nette ; le versant sud, en pente douce, est occupé par la garrigue ou des boisements de chênes verts (Quercus ilex), quant à la face nord, beaucoup plus abrupte et plus froide, elle est recouverte par des bois de chênes blancs (Quercus humilis). .
Critères de délimitation
Les limites sont nettes. Elles englobent le pic Saint-Loup au sens strict, c’est-à-dire les falaises sommitales ainsi que les versants abrupts et boisés nord et sud. Elles s’arrêtent, au sud, à la plaine de Cazevieille et à la combe de Mortiès et, au nord, à la cuvette de Saint-Martin-de-Londres et à la combe de Fambétou.
Richesse patrimoniale
Floristique La région du Pic Saint-Loup constitue une classique des excursions botaniques montpelliéraines en raison de la proximité de Montpellier et de la diversité des milieux rencontrés provoquée par un relief très contrasté dans une zone de transition climatique. La flore comprend plusieurs espèces rares ou en limite sud de leur aire de répartition : - Orchis provincialis : orchidée considérée comme rare sur le plan national ; - Daphne alpina et Ribes alpinum : espèce spécifique des rocailles calcaires en montagne ; ici en limite sud de leur aire de répartition ; - Saxifraga cebennensis : espèce endémique possédant moins de 5 stations dans le département ; - Bupleurum rigidum : espèce peu commune dont le statut dans le département reste à préciser ; - Opopanax chironium : il s’agit de la seule station connue dans le département ; - Phyteuma charmelii : espèce spécifique des rochers calcaires et possédant moins de 3 stations dans l’Hérault ; - Hieracium stelligerum : espèce endémique ; - Tulipa sylvestris, Paeonia officinalis et Barlia robertiana : espèces protégées. Faunistique Les falaises, les grottes et les escarpements rocheux sont des lieux privilégiés pour la nidification des oiseaux rupestres. On dénombre : - le Tichodrome (Tichodroma muraria) et l’Accenteur (Prunella collaris) en hivernage ; - le Hibou grand-duc (Bubo bubo) : deux couples ; - le Merle bleu (Monticola solitarius) ; - le Martinet à ventre blanc (Apus melba) ; - l’Hirondelle des rochers (Hirundo rupestris) ; - le Grand-Corbeau (Corvus corax) : un couple.
Intérêt
Le site présente un intérêt paysager exceptionnel. Il forme, en effet, avec le massif de l’Hortus qui lui fait face, un ensemble particulièrement harmonieux, perçu de fort loin car il constitue le premier relief rencontré lorsqu’on vient du littoral. Du sommet du pic, qui culmine à 658 m, la vue s’étend sur l’ensemble des garrigues montpelliéraines jusqu’à la mer en un des panoramas les plus vastes du Languedoc-Roussillon. La diversité des milieux liée à la topographie et à l’exposition est à l’origine de la richesse et de la variété des espèces végétales et animales présentes.En effet ce site abrite au moins 11 espèces végétales considérées comme rares au niveau régional et dont 3 figurent sur la liste des espèces protégées ; certaines espèces plus nordiques étant ici à la limite de leur aire de répartition. Les falaises sont des milieux de prédilection pour la nidification d’une avifaune rupestre localisée.
Dégradation
Ce milieu, où prospèrent des espèces animales sensibles au dérangement et au bruit est particulièrement menacé par le développement des activités sportives et de loisirs (escalade notamment) qui entraîneraient à court terme sa dégradation et la destruction des populations nicheuses.
Gestion du milieu
Il serait souhaitable d’exercer un contrôle strict sur les activités sportives. De même, les aménagements aboutissant à l’ouverture du milieu et favorisant l’accroissement de la fréquentation sont à proscrire.
Bibliographie - Source
DALLARD R. - G.R.I.V.E.. Communication orale. GARONNE B., 1982 - Excursion au Pic Saint-Loup. 113 ème session extraordinaire de la Soc. Bot. de France. Naturalia Monspeliensa, p 49-58. Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée nationale : Secrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d’Histoire Naturelle Maîtrise d’ouvrage déléguée régionale : Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN) Maîtrise d’oeuvre : Institut des Aménagements Régionaux et de l’Environnement (IARE Montpellier). 1992
Source et actualisations : 40380002
Avec l’aimable autorisation de la Direction régionale de l’environnement du Languedoc-Roussillon
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