Accueil > Valflaunès > znieff : gorges de la Vis et de la Virenque
jeudi 8 septembre 2005, par
ZNIEFF de type II
Numéro:00006007
Localisation
cartes IGN au 1/25000 : Alzon (2641 E) Blandas (2642 E) Le Caylar ( 2642 W) Le Vigan (2741 W) Saint-Martin-de-Londres (2742 W) Nant (2641 W) Autre département concerné : Aveyron
Superficie
5970 ha
Mesure de gestion
Il existe deux sites classés : - le cirque de Navacelles (grand site national) ; - les gorges de la Vis entre Navacelles et san Peyle.
Artificialisation
Le cirque de Navacelles est un des sites les plus visités de la région (panorama exceptionnel depuis la Baume Auriol). Il faut ajouter à cela, une fréquentation moindre sur les bords de la rivière (baignade, pêche et camping). Une exploitation piscicole s’est installée sur les bords de la rivière ainsi qu’une centrale électrique à hauteur de Madières. D’anciennes mines de zinc sont visibles à Saint-Laurent-le-Minier.
Description
Les gorges de la Vis ainsi que celles de son affluent la Virenque, forment une profonde entaille, véritable canyon, au sein des vastes étendues de plateaux arides que sont le causse du Larzac au sud et le causse de Blandas au nord. Le long d’un tracé très sinueux d’une longueur de 30 km, les cours d’eau ont creusé d’impressionnantes gorges surplombées par des falaises calcaires verticales de plusieurs centaines de mètres. En moyenne, la vallée ne dépasse pas 800 m de large ; elle devient moins profonde lors de sa rencontre avec l’Hérault, en amont de Ganges. Les versants sont couverts par de beaux taillis de chênes verts (Quercus ilex) ou de chênes blancs (Quercus humilis) avec ponctuellement quelques reboisements en pins noirs (Pinus nigra). En bordure de la rivière, tranchant avec l’aridité de la garrigue, se développent des essences recherchant l’ombre et la fraîcheur telles le frêne (Fraxinus angustifolia subsp. oxycarpa), le saule (Salix sp.) et le peuplier (Populus sp.).
Critères de délimitation
La délimitation de la zone est basée sur des critères géomorphologiques (cassure nette entre les gorges et le causse). La limite suit le rebord des plateaux caussenards de façon à englober les gorges de la Vis et des vallons affluents tel que le ruisseau de Cavalon, la combe des Natges et le ruisseau de Sorbs.
Richesse patrimoniale
1 - Floristique Cette zone abrite des stations d’espèces rares au niveau régional : - Asplenium fontanum : espèce endémique des sources de la Foux, ayant seulement une station dans l’Hérault et le Gard ; - Pinguicula longifolia : espèce vulnérable, dont seules sont connues 2 stations dans l’Hérault et 2 stations dans le Gard ; - Hormathophylla macrocarpa ; - Allium flavum : espèce menacée en Languedoc et en limite sud de son aire de répartition ; - Paeonia officinalis : espèce protégée ; - Orchis coriophora subsp. fragrans : espèce protégée dont 7 stations sont connues dans l’Hérault ; - Platanthera chlorantha : moins de 5 stations connues dans le département. 2 - Faunistique : Parmi 70 espèces d’oiseaux recensées à ce jour, on remarque de nombreuses espèces rupestres rares telles : - l’Aigle royal (Aquila chrysaetos) : 3 des 15 couples du sud du Massif-Central nichent dans les falaises des gorges de la Vis ; - le Hibou grand-duc (Bubo bubo) : entre 5 et 10 couples ; - le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) : plusieurs colonies sont installées dans les falaises ; - le grand Corbeau (Corvus corax) : plus de 5 couples ; - le Martinet à ventre blanc (Apus melba) et le Merle bleu (Monticola solitarius) ; - le Tichodrome (Tichodroma muraria) et l’Accenteur alpin (Prunella collaris) : en hivernage. Ce site était naguère occupé par le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus), l’Aigle de Bonelli (Hieraetus fasciatus) et le Vautour fauve (Gyps fulvus). Ce dernier fait aujourd’hui l’objet d’un programme de réintroduction. Les nombreuses grottes abritent une population de chauves-souris parmi lesquelles le grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit Rinolophe (Rhinolophus hipposideros), le petit Murin (Myotis blythi), le Murin de Daubenton (Myotis daubentoni), le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Natterer (Myotis nattereri), la Pipistrelle de Kulh (Pipistrellus kuhli) et la très rare Pipistrelle de Savii (Hypsugo savii). Les trois premières espèces sont inscrites en annexe II de la directive CEE.
Intérêt
L’ensemble de la vallée où se succèdent falaises impressionnantes, cirques et gorges, présente un intérêt paysager de tout premier ordre. A cela s’ajoute un intérêt biologique tout aussi exceptionnel. En effet, les falaises, notamment sur le versant nord peu ensoleillé et humide, abritent une flore rare en milieu méditerranéen dont une espèce carnivore, poussant normalement en milieu montagnard ; les gorges de la Vis constituent sa station la plus méridionale. Par ailleurs, les escarpements rocheux sont un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux rupestres dont certaines sont rares et très menacées sur l’ensemble du territoire et même sur le plan européen. Enfin, les grottes abritent 10 espèces de chiroptères, toutes protégées en France.
Dégradation
Ce milieu exceptionnel est très sensible à tout aménagement qui porterait atteinte à l’harmonie et à l’équilibre du site. De même, la fréquentation touristique de la vallée n’est acceptable qu’en respectant le cadre naturel. Il convient donc de s’orienter vers une forme de tourisme "extensive" en évitant les aménagements lourds (base de loisirs, complexe hôtelier...).
Gestion du milieu
Il conviendrait de classer en réserve naturelle les secteurs les plus intéressants sur le plan de la faune et de la flore.
Bibliographie - Source
AVEN-G.R.I.V.E., 1990 - Valorisation des potentialités floristiques et faunistiques et protection du patrimoine naturel de la région de Navacelles. CAUE. DALLARD R. - G.R.I.V.E.. Communication orale.
Source et actualisations : 00006007
Avec l’aimable autorisation de la Direction régionale de l’environnement du Languedoc-Roussillon
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