znieff : plateau du Taurac

ZNIEFF de type II
Numéro:00004090

Localisation
cartes IGN au 1/25000 : Saint-Martin-de-Londres (2742 W) Le Vigan (2741 W) Saint-Hippolyte-du-Fort (2741 E)

Superficie
600 ha

Mesure de gestion
aucune

Artificialisation
La grotte des Demoiselles attire chaque année plusieurs milliers de visiteurs. Les autres grottes (non aménagées) sont fréquentées de façon régulière par les spéléologues. Ce site est aussi utilisé par les chasseurs ainsi que par quelques troupeaux.

Description
Surplombant la vallée de l’Hérault entre Laroque et Saint-Bauzille-de-Putois, le plateau du Taurac est un vaste ensemble karstique constitué d’une multitude de grottes ou d’avens dont la plus célèbre est la grotte des Demoiselles (site d’importance internationale) à la périphérie de la zone. La végétation est constituée de taillis de Chêne vert (Quercus ilex) et de Chêne blanc (Quercus humilis) sur sol profond (bois de Grande Serre) et d’une garrigue plus ou moins dégradée à Buis (Buxus sempervirens) et Genévrier (Juniperus sp.) sur les versants escarpés. Du côté nord et sud, un alignement de falaises ceinture le site.

Critères de délimitation
La délimitation du site est relativement aisée car les deux critères utilisés coïncident partout : - le site est délimité naturellement par le pourtour très net du relief collinaire ; - cette limite se trouve confirmée par le passage entre les boisements de ce plateau et les cultures, friches ou garrigue basse situées en contrebas.

Richesse patrimoniale
Les escarpements rocheux situés en versant sud abritent : - le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) : un couple. Cette espèce a quasi disparu du Languedoc. Elle est inscrite sur la liste des oiseaux menacés en France (espèce amenée par sa régression à un niveau critique des effectifs) et en annexe I de la directive CEE ; - le Hibou grand-duc (Bubo bubo) : cette espèce est aussi inscrite sur le livre rouge (espèce affectée d’une régression forte et continue et qui a déjà disparu de certaines régions) ainsi qu’en annexe I de la directive CEE ; - le grand-Corbeau (Corvus corax) ; - le Merle bleu (Monticola solitarius) ; - le Martinet alpin (Apus melba) ; - l’Hirondelle de rochers (Hirundo rupestris). Enfin, le Circaète (Circaetus gallicus) niche dans les boisements.

Intérêt
Le plateau du Taurac possède un intérêt hydrogéologique et géomorphologique de tout premier plan. Possédant une succession de grottes, cavités, siphons ou boyaux, il constitue l’un des réseaux karstiques les plus développés de la région. De plus, les falaises sont des zones de nidification pour les oiseaux rupestres. Douze espèces ont été recensées dont onze sont protégées. L’une d’entre elles particulièrement menacée, possède là l’un de ses derniers sites de reproduction dans le département. Enfin, ce site pourrait être recolonisé par l’Aigle de Bonelli (Hieraetus fasciatus) et l’Aigle royal (Aquila chrysaetos) qui nichaient autrefois.

Dégradation
Ce type de milieu est particulièrement sensible aux incendies. De même, ce site qui abrite des espèces animales rares et sensibles au dérangement est menacé par le développement accru d’activités sportives et de loisirs qui entraîneraient à court terme la destruction de ces populations.

Gestion du milieu
Il serait nécessaire d’envisager la création d’un arrêté de biotope pour les zones de nidification des rapaces. Tout aménagement aboutissant à l’ouverture du milieu et favorisant l’accroissement de la fréquentation est à proscrire.

Bibliographie - Source
RICAU B. - AVEN. Communication orale. DALLARD R. - G.R.I.V.E.. Communication orale.