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Diagnostic du pays du Pic Saint Loup et de la Haute Vallée de l’Hérault (3/12)

lundi 25 septembre 2006, par Perrey Luc

Résultats des travaux du groupe « culture, société et ressources humaines »

 Analyse des ressources proposées par le groupe de travail

> Un tissu associatif dynamique et actif

L’accent est mis en premier rang sur l’importance du tissu associatif et son rôle (environ 360 associations et un potentiel de 1500 bénévoles selon les participants) qui à la fois nourrit le lien social et le dynamise, développe des activités diversifiées en direction de toutes les catégories de la population, représente des emplois et produit de la richesse. Ce thème est à rapprocher du thème du partenariat intercommunal (EPCI/associations) qui s’exerce en particulier dans le secteur éducatif et social mais n’est pas encore suffisamment développé pour représenter une ressource de premier plan.

> Un environnement original et des savoir-faire vivants

En deuxième position vient la qualité du territoire constituée par son environnement original et riche et son climat. C’est sur la spécificité de son patrimoine naturel et bâti, support à de multiples activités et à une vie de qualité que se construit et se renouvelle l’identité locale. Le groupe y associe, à travers le thème des savoir et savoir faire traditionnels, une mémoire encore vivante dont la connaissance et la transmission lui paraissent être des éléments essentiels à la compréhension, la gestion et la promotion du territoire.

> Un territoire qui bouge

Par ordre décroissant, les acteurs ont ensuite mentionné la proximité de Montpellier qui représente un bassin de clientèle et un apport de populations d’origine urbaine avec un niveau et une demande culturelle importants. On peut rapprocher de ce thème le rajeunissement de la population et le territoire en mouvement qui traduisent la perception, par les acteurs, des évolutions significatives et rapides auxquelles ce territoire est confronté, et, le brassage des populations, qui en favorisant la mixité sociale et culturelle, y compris dans les conflits qu’elle provoque, apporte créativité et dynamisme au pays.

> Une offre touristique à développer

Le groupe a sélectionné ensuite l’offre potentielle de loisirs, soulignant que le territoire dispose, par sa position et son environnement, d’un capital important favorable au développement des activités de loisirs et touristiques mais que celui-ci est oblitéré par un déficit d’équipements et de structures d’accueil ce qui explique son classement moyen dans la hiérarchie des ressources.

Enfin, en dernières positions, les acteurs ont retenu deux thèmes.

> La capacité à attirer des créateurs

Ce thème a une importance qui n’est pas clairement identifiée pour les participants. Il s’agit d’une potentialité qui est plutôt perçue comme une ressource émergente : la présence de créateurs dans le pays.

> Un secteur sanitaire et social important

L’autre est une activité présente dans tout le territoire : le secteur sanitaire et social (public et privé), décrit dans sa double dimension : économique (emplois, compétences, richesse) et sociale (un service et un élément de qualité de vie). De par sa position, il n’apparaît néanmoins pas comme une ressource prioritaire.

 Analyse des handicaps proposés par le groupe de travail

Les handicaps se regroupent tout d’abord autour d’un thème fort qui pourrait être libellé ainsi : un manque d’écoute, de prise en compte et de collaboration entre la sphère publique, les associations et les habitants. Cette faiblesse est pointée à travers deux handicaps positionnés en premier et deuxième rang auxquels plusieurs autres thèmes définis par le groupe peuvent être agrégés. Le deuxième grand thème qui regroupe plusieurs handicaps concerne le faible niveau d’équipement du territoire et le troisième décline les risques qui pèsent sur son devenir et donne un relief particulier au thème premier.

> L’insuffisance d’une gouvernance territoriale

Les deux premiers handicaps hiérarchisés sont : le déficit de coopération et de synergie entre communes et tissu associatif local et l’absence de prise en compte des projets et des propositions des habitants par les élus. Ils marquent l’importance que les acteurs de ce groupe accordent à ce qu’ils considèrent comme une faiblesse de la démocratie locale.
Ainsi, le déficit de communication, de débats et de synergies entre la sphère publique et le monde associatif conduit, selon eux, à fragiliser le secteur associatif et la dynamique dont il est porteur.
Il signifie en particulier se passer de coopérations et d’initiatives qui permettraient de surmonter les différents dysfonctionnements relevés par ailleurs et de mieux aborder certains thèmes qui n’apparaissent pas prioritaires mais sont néanmoins suffisamment importants pour être retenus : l’insuffisance de propositions éducatives et formatives hors temps scolaires là où la faiblesse de l’intercommunalité pénalise particulièrement les petites communes rurales isolées, la transmission culturelle et sociale auprès des jeunes du pays, domaine où les associations pourraient jouer, selon les acteurs, un rôle important, et, enfin, l’opposition résidents / citadins aggravée, selon eux, par le manque d’écoute, d’information partagée et de lieux de débats, handicap qui indique, par son positionnement au bas de l’échelle, plutôt une difficulté à communiquer et à coopérer qu’un déficit absolu de compréhension mutuelle.

> Une insuffisance d’équipement du territoire

Elle est jugée particulièrement importante, par les acteurs de ce groupe, dans le domaine culturel (dans une moindre mesure également sportif) avec : le manque d’équipements et locaux culturels contemporains qui ne permet pas de répondre aux demandes des habitants, en particulier les nouvelles populations, mais aussi de qualifier l’offre touristique et de loisirs du territoire.
On peut agréger à ce thème le manque de structures d’accueil touristiques, les acteurs citant le domaine particulier de l’accueil des scolaires et des jeunes européens en classe verte ou patrimoine.
Enfin le manque de transports collectifs (en interne et en local) qui, pour les acteurs de ce groupe, pénalise le fonctionnement social, culturel et économique local.

> Des risques de détérioration de l’environnement et des activités

Trois handicaps sont identifiés par le groupe qui modifient le territoire et entraînent à terme sa banalisation. Tout d’abord le groupe a mis l’accent sur :

  • la pression foncière que subit le pays et qui a, en particulier, comme consé-quence, la modification des paysages, la disparition des terres agricoles dont les meilleurs terrains, représentant ainsi un frein aux possibilités de développement et de diversification de cette activité spécifique et traditionnelle du pays,
  • l’urbanisation rapide et anarchique qui banalise le patrimoine bâti, et, enfin,
  • l’enclosure des espaces naturels et bâtis patrimoniaux qui correspond à une privatisation et une fermeture de plus en plus importante du territoire. C’est pour lutter contre ce dernier handicap que le groupe insiste à nouveau sur le rôle du tissu associatif et son actuelle faiblesse.

P.-S.

Cette page fait partie d’une série de 12 articles intitulés "Diagnostic du pays du Pic Saint Loup et de la Haute Vallée de l’Hérault" :

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