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lundi 25 septembre 2006, par
Les résultats des travaux du groupe « Environnement Cadre de vie »
Les ressources proposées par le groupe de travail peuvent être regroupées autour de quatre thèmes qui globalement par importance décroissante des classements qui ont été faits, sont les suivants :
> Un patrimoine authentique et renommé
Le patrimoine naturel et culturel dont les acteurs soulignent l’originalité, la diversité et le caractère préservé est la ressource considérée comme la plus importante. On peut y raccrocher plusieurs éléments dont celui du climat qui vient immédiatement après, lui conférant un atout supplémentaire, le fleuve Hérault et les contreforts des Cévennes qui mettent en relief deux de ses aspects et lui confèrent du lien avec d’autres territoires du département, le patrimoine bâti dont l’intérêt architectural a permis d’enrayer la vacance dans les villages et maintenir leur attractivité et le tourisme vert qui participe de la qualité environnementale et patrimoniale et le tourisme de proximité qui pose le problème de la gestion des flux et des équipements d’accueil.
> La croissance démographique, facteur de développement
Un contexte démographique favorable lié au positionnement du territoire et à l’environnement de qualité fait de l’accroissement de la population la deuxième ressource du territoire selon les acteurs. Il signifie dynamisme et développement dus à l’arrivée d’une population jeune, évolution des mentalités et augmentation des activités dans les services et le bâtiment.
> Des savoir-faire spécifiques et une dynamique qualitative
Au thème patrimonial se rattachent les savoir-faire artisanaux, industriels et agricoles qui sont encore vivants sur le territoire et à partir desquels se développent de nouvelles activités.
C’est à travers la reconnaissance de ces savoir-faire et en particulier l’obtention d’AOC dans la viticulture, considérée par le groupe comme une activité dominante génératrice d’emplois et de renommée, que se généralise dans le pays une dynamique qualitative et se développe d’autres labellisations. Outre la possibilité de rentabiliser les productions que ces labellisations représentent, elles ont pour conséquence de valoriser les terres et ainsi de mieux les protéger de la pression foncière urbaine. Le classement dans le bas de la hiérarchisation de cette ressource en atténue néanmoins encore l’impact.
> Une économie résidentielle en développement
L’accroissement de la population a pour influence directe le développement de l’habitat qui est une ressource du territoire à travers la construction de logements neufs et les opérations d’aménagement qui l’accompagne. Cette ressource signifie, pour le groupe, maintien de l’artisanat dans les villages, développement des secteurs du bâtiment et des services et richesses supplémentaires pour les communes à travers la perception des impôts locaux, c’est à dire une véritable dynamique territoriale.
Cette économie repose sur la présence de l’artisanat et des très petites entreprises qui constitue l’essentiel du tissu économique, qui se développe avec l’arrivée de nouvelles populations et le tourisme, et, le tissu associatif local et son rôle comme lien social et relais des services publics, qui assure un part importante des activités de services de proximité, mobilise, à travers leurs actions, des financements publics importants sur le territoire et pallie la baisse de la présence publique dans certains domaines.
Les handicaps qui dominent l’ensemble, et que le groupe a positionné en premier, marquant ainsi l’importance qu’il leur accorde, sont révélateurs d’une marge de manœuvre étroite des communes.
> Une insuffisance d’esprit de coopération et de développement
La faiblesse de la culture et de la volonté intercommunale classée comme le handicap le plus important est le fait d’une intercommunalité peu développée, trop jeune et manquant de stratégie et a, pour conséquence, d’après le groupe, l’absence de débats entre communes et avec les habitants, sur une approche globale du territoire, la faiblesse de la prise en compte de ses spécificités et de ses problématiques tels que l’aménagement, l’environnement qui demanderaient une vision à long terme. L’absence de stratégie et de positionnement fait de la proximité de Montpellier un handicap, certes faible par son positionnement, en accentuant le déséquilibre entre la métropole et le pays.
Ces handicaps pèsent d’autant plus lourdement que le groupe juge le pays comme un territoire écartelé en petits bassins, difficile à concilier, en bordure d’une limite départementale.
Le manque de convergence des objectifs et des pratiques en matière d’environnement (cadre de vie) entre les acteurs du territoire, placé dans le tiers haut des handicaps, est renforcé par ce déficit d’échanges et d’information entre les élus, les différentes administrations concernées, les associations et les habitants. Cette situation est d’autant plus grave, d’après le groupe, que la confrontation entre anciens et nouveaux habitants, et, résidents du pays et citadins sur ce sujet est un objet d’incompréhension et de conflit grandissant.
> Des initiatives publiques limitées
Deuxième handicap du territoire d’après le groupe est le manque de réserves foncières publiques et de capacité financière des communes ce qui limite leurs possibilités à faire face à l’évolution du territoire, à l’accroissement de population, au maintien des habitants et à la modernisation des équipements et des services. Ce déficit de disponibilités à la fois contribue à la pression foncière et en accentue les conséquences, par une absence de maîtrise publique forte de l’aménagement du territoire.
> Un tissu économique local faible
Hormis la viticulture et les activités de l’économie résidentielle (bâtiment, services et tourisme), la faiblesse du tissu économique limite la capacité de développement de secteurs industriels tels que le pôle métal autour de Ganges.
L’offre d’hébergement touristique insuffisante freine actuellement le développement touristique et la fragilité de l’activité agricole due en particulier aux crises viticoles et au prix du foncier conduit à la diversification mais déstabilise le milieu local et n’incite pas les jeunes agriculteurs à s’installer.
A ce constat s’ajoute un retard dans l’équipement du territoire, classé par le groupe après les thèmes précédents mais qui s’étend à de nombreux domaines.
> Un faible niveau d’équipement du territoire
> Des situations sociales difficiles
Enfin la présence soulignée par les participants d’une population en situation de précarité et peu qualifiée indique des disparités sociales dans le territoire qui fragilisent l’ensemble. Le chômage y est très différent suivant les parties du territoire : au Nord un chômage de longue durée, des jeunes et des vieux, des faibles qualifications avec une offre de formation plutôt inadaptée, conséquence de plusieurs crises industrielles et agricoles. Au sud, un chômage plutôt de croissance : arrivée de nouvelles populations avec attente d’un des conjoints d’un emploi, une plus grande offre avec la proximité de Montpellier et des niveaux de qualification plus élevés, voir même très élevés.
Cette page fait partie d’une série de 12 articles intitulés "Diagnostic du pays du Pic Saint Loup et de la Haute Vallée de l’Hérault" :