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jeudi 30 octobre 2003, par
Entre plaine et montagne, entre garrigue et Lozère, rencontre au milieu des moutons et des agneaux avec Daniel Segondi, l’un des derniers bergers du Pic Saint Loup...
Dans le cadre d’un stage de journalisme, nous sommes allés rencontrer un berger du Pic Saint Loup, Daniel Segondi, sur ses terres. Cet éleveur nous a accueilli dans sa propriété à Viols-le-Fort, sur le domaine départemental de Roussières.
Daniel Segondi est berger depuis l’âge de 12 ans. Aujourd’hui, cet homme de 49 ans possède un troupeau de 500 moutons. Il élève les agneaux pour la viande, dont une partie est achetée en France et l’autre exportée en Espagne et en Italie.
Ce berger produit de la viande de qualité qui n’est pas industrielle. Ses moutons ne mangent que ce qui pousse dans la garrigue. Mais de juin à fin août, il part à Meyrueis, en Lozère pour faire la transhumance. Le voyage se fait à pied en 4 jours. Le chemin passe par Ganges, Sumène, Pont d’Hérault puis la Lozère, sans traverser de routes ni de grandes villes.
Daniel Segondi parle de son métier : « Ce métier est difficile mais pas pour celui qui aime son travail. Moi je l’aime, je n’ai pas arrêté une seule fois en plus de 30 ans ! »Pourtant, Le métier de berger devient de plus en plus difficile à pratiquer autour du Pic Saint Loup. Le prix de vente de la viande diminue. Daniel Segondi : « Il y a 20 ans environ le kilo était acheté entre 20 et 30 francs, alors qu’aujourd’hui, le berger ne reçoit
que 1,5 Euros par kilo. De plus, il faut 2 hectares de garrigue pour un mouton. Mais le prix du terrain est devenu trop cher... »
Le berger de Roussières estime que son métier est en voie de disparition : « L’urbanisme nous tue . Nous sommes les derniers. Pourtant il y a de la place ».
Il y avait 40 000 moutons en 1960 et près d’une centaine de bergers dans la région du Pic Saint Loup, il y en a moins de 5000 moutons aujourd’hui...
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