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La processionnaire du pin ou Bombyx Pityocampe

lundi 21 septembre 2009, par Elouard Jean-Marc

Thaumetopoea pityocampa Schiff.

La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa Schiff., est un
des plus grands ravageurs, avec le Bombyx disparate (cf. article sur ce
ravageur), forestiers de France mais aussi sur l’ensemble des pays
méditerranéens. Se nourrissant d’aiguilles de pins et de cèdres, elle provoque un
ralentissement de la croissance de l’arbre ainsi qu’une vulnérabilité plus forte de
ces arbres, aux maladies et aux autres ravageurs des forêts. Cette espèce
constitue également un problème de santé publique.

 CYCLE BIOLOGIQUE

Thaunetopoea pitycampa est une espèce monovoltine, c’est-à-dire ne présentant
qu’une seule génération par an.

Le stade hivernage dans le « nid »

Qui n’a pas observé à la fin de l’été, en automne et en hiver, à l’apex des
branches de pin, des amas constitués d’un entrelacs de fils de soies et d’aiguilles
de pin. Entrelacs souvent associé à un dégarnissage des branches du pin,
appauvrit en aiguilles. Ces deux phénomènes sont dus aux chenilles dites
processionnaires du pin. Le « nid » est simplement un abri de « survie »,
construit par les chenilles afin de passer la saison froide. Attention, ne jamais
manipuler ce nid sans précaution (voir § Les nuisances occasionnées à l’homme
et aux animaux)
.

Nid d’hiver
Photo Jean-Claude Martin

La construction commence dès les premiers froids. Le « nid d’hiver » est
constitué de deux enveloppes ; l’interne épaisse, l’externe plus lâche. Il et
constitué de fils de soie, de crottes, de mues et des poils des chenilles. Ce nid
contient les chenilles de dernier stade et non des chrysalides. On peut s’étonner
d’une telle stratégie d’hivernage ! Les chenilles pourraient tout simplement
s’enterrer ! Cependant, il faut savoir que ce nid d’hiver est un véritable radiateur
thermique. Les rayons infrarouges du soleil sont captés et permettent une
élévation de la température du nid d’un degré et demi par heure d’insolation .
Dans ce nid, les chenilles restent inactives le jour, mais sortent la nuit pour se
nourrir et entretenir le nid.

Les chenilles

Reconnaître une chenille processionnaire est très simple : elle est recouverte
d’une multitude de poils dont chacun est relié à une glande contenant du venin.

A l’éclosion, les chenilles se nourrissent d’aiguilles du pin, restant reliées entre
elles par un fil de soie (téléphone caterpillar ?).

Dès leur éclosion en été, trente à quarante jours après la ponte, les larves
commencent à manger des aiguilles de pin et tisser des abris en soie. Ces
premiers abris sont légers et peuvent passer inaperçus. Une touffe d’aiguilles qui
jaunit en est la principale manifestation. Dès que la zone autour de leur abri
n’offre plus de nourriture suffisante, les chenilles émigrent plus haut dans l’arbre
et forment un nouveau nid. On peut parfois les voir migrer en procession sur le
tronc ou les branches de leur pin, lors de journées ensoleillées. Les branches
sont défoliées, d’autres portent des aiguilles jaunies et flétries, comme brûlées.

La défoliation ne provoque pas la mortalité des arbres mais en ralentit la
croissance

Au cours de leur croissance, les chenilles passent par cinq stades larvaires
entrecoupés de mues. Elles changent de couleur et ont de plus en plus de poils
(jusqu’à 1 million). Ceux-ci peuvent se libérer avec le vent et provoquer des
problèmes de santé aux hommes et aux animaux (cf. § suivant).

Cinq premiers stades larvaires de la chenille
Photo Démolin
Procession de chenilles

L’enfouissement

Dès les beaux jours, selon les régions de février à mai, les chenilles sortent du
nid et descendent des arbres, se regroupent et avancent en procession (d’où le
nom donné à l’espèce). Notons, que le tissage de l’enveloppe interne est si dense
et sans voie de sortie, que les chenilles sont obligées de procéder au cisaillement
d’une voie à chaque sortie.

Procession et arrêt
Photo Jean-Claude Martin

La procession est dirigée par une chenille femelle. Lorsqu’elle a trouvé un
terrain ensoleillé et meuble, la procession cesse et les chenilles s’enfouissent
selon une profondeur variant de 5 à 20 cm.

Le grand entomologiste français Jean Henri Fabre a écrit un chapitre délicieux
sur les chenilles processionnaires au début du XX siècle. Il a fait avec elles des
e
expériences amusantes, comme les faire tourner en rond sur le bord d’un vase ;
elles tournent pendant des jours. Il nous les rendrait presque sympathiques...

Nymphose et phase souterraine

Sous terre, les chenilles tissent un cocon individuel de nymphose et arrêtent leur
développement. Celui-ci ne reprendra que quelques semaines avant l’émergence.
Quand les conditions sont défavorables, en cas de sols secs par exemple, la
diapause peut être prolongée et peut durer jusqu’à cinq ans . Cette variabilité est
un problème important pour l’organisation de la lutte contre la processionnaire
du pin

Chrysalides mâle (à gauche) et femelle (à droite) extraites de leur cocon.
Photo F. REI

Les adultes

L’éclosion et l’émergence ont lieu le soir en été. Les mâles sortent une demi-
heure plus tôt que les femelles. Les adultes sont des papillons insignifiants, au
corps lourd. Les ailes antérieures sont marbrées, les ailes postérieures
blanchâtres. La femelle est nettement plus forte que le mâle.

L’accouplement à lieu dans les heures qui suivent. Le pauvre mâle ne survivra
qu’un ou deux jour à cet acte héroïque ! La femelle apte à voler, va pondre entre
70 et 300 oeufs sur une branche de pin. Puis, cette veuve épuisée meurt à son
tour.

Les arbres jeunes sont préférés et parmi les différentes espèces de pin. Le pin
d’Alep semble leur favori. Les femelles peuvent parcourir ainsi quelques
kilomètres. Elles pondent des oeufs par centaines autour de la base de quelques
aiguilles. Ces oeufs forment un manchon gris argenté recouvert d’écailles, et
long de deux à cinq centimètres.

1 : femelle ; 2 : mâle
Photo Démolin

Les œufs

L’embryon se développe dans l’œuf durant 30 à 45 jours après la ponte.

Récapitulatif du cycle

Cycle biologique moyen de la processionnaire du pin en France
Jean-Claude Martin

 LES DOMMAGES OCCASIONNES AUX VEGETAUX CIBLES

Dégâts occasionnés
Jean-Claude Martin

La processionnaire du pin s’attaque à toutes les espèces de pins présentes en
France, ainsi qu’occasionnellement aux cèdres mais pas aux autres conifères.
Son comportement alimentaire a permis l’établissement de ses préférences pour
certaines essences dont l’ordre est le suivant :

  • Pin noir d’Autriche ( Pinus nigra subsp. nigricans Host),
  • Pin laricio de Corse ( Pinus nigra subsp. laricio Poiret),
  • Pin laricio Salzmann ( Pinus nigra subsp. clusiana Clem),
  • Pin maritime ( Pinus pinaster Ait.),
  • Pin sylvestre ( Pinus sylvestris L.),
  • Pin d’Alep ( Pinus halepensis ),
  • Cèdre de l’Atlas ( Cedrus atlantica Carr.)
  • Cèdre du Liban ( Cedrus libani Rich.).

Les chenilles choisissent les arbres en fonction de plusieurs critères dont le
diamètre des aiguilles et les composés volatils émanant des aiguilles tel le
limonène.

 PREDATEURS & PARASITES

Elles ont malheureusement peu de prédateurs, les oiseaux en général ne les
mangent pas à cause de leurs poils urticants et de leur mauvais goût. Seul le
coucou s’attaque aux chenilles, parfois même dans leur nid ; les mésanges
chassent la première forme larvaire. Leur principal prédateur est le grand
Calosome (cf. texte sur cette espèce), un carabe vivant ordinairement sur le sol,
remarquable avec ses élytres aux reflets verts métalliques. C’est la larve de
calosome, ressemblant quelque peu à une chenille, qui en fait la plus grosse
consommation. Elle monte parfois aux arbres pour attraper ses proies. Plusieurs
espèces de guêpes, une mouche Tachinaire ainsi qu’un champignon, le
Cordiceps, peuvent les parasiter.

 AIRE GEOGRAPHIQUE

La chenille processionnaire du pin est décrite classiquement comme infestant la
forêt méditerranéenne. Ainsi, on la trouve en Europe méridionale et centrale,
ainsi qu’en Afrique du Nord. En France, toutes les régions au Sud d’une ligne
Lorient - Orléans – Dijon, sont atteintes, sauf en montagne.

Il semblerait que les chenilles soient de plus en plus fréquentes, bénéficiant de
conditions favorables :

  • on a planté beaucoup de bois et forêts de pins,
  • les hivers sont de moins en moins rigoureux, donc la chenille a pu s’étendre au
    Nord de sa zone d’origine,
  • les populations de Calosomes et de guêpes parasites ont peut-être été affaiblies
    par les insecticides.

 LA LUTTE CONTRE LE THAUMETOPOEA PITYOCAMPA

Il n’existe aucun moyen de se débarrasser définitivement des chenilles. Le
traitement est à refaire chaque année. En effet, même si on détruit toutes les
chenilles existant sur un terrain donné, les arbres seront réinfestés l’année
suivante par des papillons pouvant provenir de plusieurs kilomètres ou par des
papillons ayant reporté d’une ou plusieurs années leur éclosion. Le traitement
annuel doit donc être maintenu tant que des nids, et donc des papillons, existent
dans la région.

La lutte mécanique ou échenillage biologique

Cette technique est utilisée sur de petites surfaces dans les parcs et les jardins.
Elle consiste à prélever les pontes, les pré-nids et les nids d’hiver à l’aide d’un
sécateur ou d’un échenilloir (sécateur au bout d’un long manche). Il n’y a aucun
risque que les chenilles sortent du nid coupé, ni ne se dispersent ou remontent
dans l’arbre (même après plusieurs jours, les chenilles restent fidèles à leur
branche et leur nid). Les nids prélevés doivent être incinérés ou enfouis.
Attention, les manipuler avec précaution afin de ne pas libérer les poils
allergisants.

Nota : le tir au fusil est parfois utilisé contre les nids !!!!!!!!!!!!! L’idée n’est pas
de détruire directement les chenilles, mais de détériorer le nid de façon à ce
qu’elles ne résistent pas au froid de l’hiver.
Si des nids sont restés dans les arbres en hiver, certains recommandent
d’empêcher les chenilles de descendre au sol, en posant dès janvier un anneau de
glu sur le tronc des arbres (mais si votre terrain héberge des Calosomes, ce n’est
peut-être pas une bonne idée). Attention, si elles sont nombreuses, les chenilles
arrivent à passer en marchant sur le corps de celles qui sont engluées.

Les traitements aériens à base de BtK

Les traitements insecticides microbiologiques à base de Bacillus thurigiensis
kurstaki ( BtK ) sont les plus employés contre la processionnaire du pin. La cible
est la chenille qui ingère le produit présent à la surface des feuilles, ce qui
provoque sa mort. L’application du produit se fait généralement par traitement
aérien au cours des premiers stades larvaires. Ce traitement est respectueux de
l’environnement puisqu’il ne persiste que très peu après application et il a une
spécificité d’action contre les Lépidoptères, mais hélas, n’est pas spécifique à la
processionnaire.

Cet insecticide se présente sous la forme d’une poudre qu’on dilue dans l’eau et
pulvérise sur l’ensemble du feuillage

Comme pour toute pulvérisation, il faut agir un jour sans vent, et sans risque de
pluie. Les chenilles mangeant la nuit, il est sans doute préférable de traiter en fin
de journée.

L’utilisation des phéromones sexuelles

La pityolure, phéromone sexuelle émise par la femelle, a pu être synthétisée.
Cette phéromone est utilisée par diffusion à l’intérieur de pièges pour une
capture massive des mâles de la processionnaire ou pour un suivi de ses
populations. La pityolure peut aussi être employée, sans piège, pour engendrer
une confusion sexuelle. En bref, ça sent partout la femelle et les mâles ne
trouvent plus leur compagne.

La lutte sylvicole

La lutte sylvicole

La diversification des essences forestières au sein d’une plantation, réduit
généralement la colonisation par la processionnaire du pin. Des espèces d’arbres
non attaqués par les processionnaires peuvent ainsi être plantées parmi les
plantations de pins.

La lutte chimique

Elle se limite de nos jours à des opérations de faible ampleur ou de rattrapage.
L’insecticide alors utilisé, est le Diflubenzuron (régulateur de croissance, il
perturbe la mue larvaire).

 LES NUISANCES OCCASIONNEES A L’HOMME ET AUX ANIMAUX

Le danger des chenilles processionnaires provient de leur manipulation qui
entraîne la libération du venin après que les poils se sont rompus. Ce venin a la
capacité de détruire les tissus (nécrose tissulaire). Il faut également préciser que
le simple fait de se tenir au-dessous d’un nid de chenilles processionnaires est
suffisant pour récupérer des poils, qui même détachés, présentent encore une
certaine nocuité.

Larves de stade 3
Jean-Claude Martin

Les chenilles processionnaires possèdent deux types de poils : des poils longs
inoffensifs et poils urticants microscopiques. Les nuisances occasionnées par les
poils microscopiques surviennent lorsque ces poils commencent à apparaître,
donc dès le troisième stade larvaire. Ils sont très allergènes et peuvent provoquer
de violentes réactions chez l’homme mais aussi chez les animaux domestiques
(démangeaisons,
problèmes
respiratoires,
ophtalmologiques,
cardiaques,
neurologiques, chocs anaphylactiques…). Les poils urticants sont libérés dans
l’air dès que la chenille se sent menacée. Ils peuvent aussi être transportés à
moyenne distance par le vent. Les poils urticants sont abondent dans les nids
d’hiver et peuvent y perdurer, tout en gardant leur nocuité, durant plusieurs
années. Manipuler des nids, même vides, est donc dangereux !

Troubles

Les poils urticants se terminent en pointe et portent à leur extrémité de petits
crochets. Ils se détachent facilement de la chenille lors d’un contact ou sous
l’effet du vent. Par leur structure particulière, ces poils s’accrochent facilement
aux tissus (la peau et les muqueuses). Ils libèrent de l’histamine.

  • Troubles cutanés sur les mains, les bras, le visage ou le cou. Les poils
    urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par
    l’intermédiaire des vêtements. Apparition dans les huit heures d’une éruption
    douloureuse avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les parties
    découvertes de la peau mais aussi sur d’autres parties du corps et se traduit par
    une irritation accompagnée d’un prurit (démangeaison) plus ou moins important
    voire provoquer un oedème qui peut perdurer jusqu’à deux semaines.
  • Troubles oculaires. Développement après 1 à 4 heures, d’une conjonctivite
    (yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant s’enfonce
    profondément
    dans
    les
    tissus
    oculaires,
    apparaissent
    des
    réactions
    inflammatoires sévères, généralement chez enfants en bas âge. Si les poils ne
    sont pas enlevés rapidement des yeux, ils peuvent entraîner de graves
    conséquences : glaucome, cataracte… et dans de rares cas, évolution vers la
    cécité
  • Troubles respiratoires. Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette
    irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à
    déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme
    (rétrécissement des bronches comme dans l’asthme).
  • Troubles allergiques. La réaction, heureusement rare, mais susceptible de
    survenir après contact ou réaction allergique grave est susceptible d’évoluer vers
    un état de choc se traduisant par l’impossibilité pour les principaux organes
    d’assurer leur fonction vitale. Il est alors nécessaire de réagir très rapidement car
    la vie du patient est en danger.
  • Troubles de l’appareil digestif. Lors de l’ingestion d’une chenille ou de poils,
    se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui
    s’accompagne de symptômes tels que de l’hypersalivation, des vomissements et
    des douleurs abdominales.

Les animaux les plus exposés aux risques liés à la processionnaire du pin sont
les chiens et les chevaux. Pour un chien, le fait d’avaler une chenille
processionnaire peut être mortel. En effet, ce geste est parfois à l’origine d’une
nécrose de la langue qui engendre une impossibilité de boire.

Traitement

En cas de lésions buccales, et particulièrement chez les jeunes enfants, il est
nécessaire de pratiquer un nettoyage immédiat de la bouche (avec un gant
humide), et de demander une consultation en urgence. Le spécialiste, lors d’un
examen soigneux, va rechercher un éventuel développement d’une lésion à
l’origine d’une destruction de tissu. Un traitement par corticoïdes (cortisone) est
indiqué dans certains cas, en particulier en présence d’un oedème lingual. Le
contact du venin de la chenille processionnaire avec l’œil exige un rinçage
immédiat à l’eau claire, pendant quelques minutes. Chez un asthmatique, le
médecin prescrira des antihistaminiques.

Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire,
présente des réactions qui s’aggravent à chaque nouveau contact (réaction
anaphylactique).

Comportement lors d’une contamination

Oter tous les vêtements et les manipuler avec des gants. Les vêtements seront
lavés à température la plus élevée possible et séchés au séchoir. Laver la peau
abondamment à l’eau et au savon. On peut éventuellement se servir de papier
collant pour décrocher les poils urticants de la peau, un peu à la manière d’une
épilation. Brosser soigneusement les cheveux, si nécessaire.

Les antihistaminiques peuvent soulager les démangeaisons. Consultez un
médecin en cas de forte éruption cutanée.

Les yeux doivent être rincés, de préférence chez un ophtalmologiste, après
application d’une solution anesthésique locale. Après le rinçage, un examen
minutieux des yeux exclura la présence de poils urticants résiduels. Les poils
profondément ancrés dans les tissus oculaires doivent être ôtés chirurgicalement.

L’évaluation des symptômes respiratoires se fait par un médecin. Celui-ci donne
un
traitement
adapté
aux
symptômes.
Le
traitement
comporte
des
antihistaminiques et/ou des corticoïdes et des aérosols ou des nébulisations.

En cas d’ingestion, diluer la quantité de poils ingérés en buvant un grand verre
d’eau. On peut tenter d’enlever les poils de la muqueuse de la bouche en raclant
prudemment à l’aide d’une spatule ou d’une compresse ou en les "épilant" à l’aide
de papier collant. Une endoscopie sous anesthésie générale est souvent
nécessaire pour extraire les poils urticants profondément ancrés dans les
muqueuses de la bouche, de la gorge ou de l’oesophage.

Prévention

Les personnes précédemment atteintes par la chenille processionnaire doivent
éviter tout nouveau contact, des réactions de plus en plus sévères sont à craindre.

Ceci est particulièrement important pour les personnes qui, de par leur
profession, fréquentent régulièrement des lieux infestés. L’éviction peut se faire
par le port de vêtements de protection : gants et bottes de caoutchouc,
combinaison de protection étanche, masque et lunettes anti-poussières.

Les poils urticants sont facilement dispersés par le vent. Dans les régions où
sévissent les chenilles, certaines précautions sont recommandées :

  • ne pas sécher le linge dehors de mai à septembre ;
  • laver soigneusement les légumes du jardin ;
  • arroser la pelouse pendant quelques jours avant de la tondre pour que les
    poils urticants soient entraînés dans le sol ;
  • ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint. A distance,
    les munir de vêtements à longues manches, de pantalons, d’un couvre-chef
    et éventuellement de lunettes.

 ETYMOLOGIE

Comme l’immense majorité des noms d’Insectes, la racine est grecque.

  • Thaumetopoea vient du grec thauma, thaumatos = objet d’étonnement,
    merveilleux,
    extraordinaire.
    Pityocampa
    vient
    du
    grec pitus
    =
    pin.
    Thaumetopoea pityocampa signifie donc "la merveilleuse chenille du pin" ou
    "l’étonnante chenille du pin".

L’ancien nom du genre Thaumetopoea était Cnethocampa qui vient du grec
kneteïn signifiant "provoquer des démangeaisons". Le suffixe "campa" vient du
grec "campè" qui signifie tout simplement chenille. Son ancien nom
( Cnethocampa pityocampa ) signifiait "la chenille du pin provoquant des
démangeaisons". Terme Ô combien réaliste !!!!

 SYSTEMATIQUE

* C : INSECTES
* O : LEPIDOPTERES
* F : NOTODONTTIDAE
* GE : T HAUMETOPOEA PITYOCAMPA

P.-S.

Article original (2009) sur le site des Lauriers assoc.leslauriers.free.fr.
Les Lauriers dans Loupic : Association Les lauriers

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