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mercredi 30 juillet 2008, par
Un débat sur le thème "patrimoine et archéologie en garrigue" s’est déroulé vendredi 30 mai 2008 à la salle polyvalente de Viols-en-Laval. Malgré une faible affluence, la discussion a été riche en idées et propositions.
Cette conférence-débat a été organisée dans le cadre du passage de l’exposition itinérante « Mais où sont passées nos garrigues ? » sur le territoire de la Communauté de Communes Séranne Pic Saint-Loup. Cette exposition réalisée et animée par l’association des Ecologistes de l’Euzière a pour objectif de découvrir et re-découvrir nos paysages de garrigues languedociennes et leurs patrimoines mais aussi d’échanger et discuter sur l’avenir de ce territoire.
Dans les départements du Gard et de l’Hérault, entre les plaines littorales au sud et les contreforts des Cévennes au nord, s’étend un vaste paysage typiquement méditerranéen de collines et plateaux. Ce territoire des garrigues recèle un riche patrimoine naturel et humain hérité d’une longue histoire de relations complexes entre l’homme et son environnement. En effet, pendant plusieurs millénaires les activités de l’homme comme l’élevage du mouton ou l’utilisation systématique du bois de chêne vert, ont fortement marqué le paysage de ces collines calcaires de l’arrière-pays méditerranéen, donnant naissance à un milieu très particulier que l’on appelle la garrigue. Mais au 20e siècle et notamment depuis les années 50, les usages traditionnels de la garrigue ont quasiment disparu. Par conséquences, le paysage s’est rapidement transformé. Là où autrefois s’étendaient de vastes surfaces de garrigues basses, des pinèdes et des taillis de chênes verts prennent la place. La faune et la flore typiquement méditerranéennes de la garrigue régressent au profit d’espèces plus forestières comme le sanglier. Le riche patrimoine bâti également disparaît, recouvert par le taillis. Souhaitons-nous conserver ces patrimoines de la garrigue aujourd’hui en voie de disparition et si oui comment faire ?
Pour entamer la soirée, M. Grosse et M. Jallot de la Société Languedocienne de Préhistoire proposent un historique de la gestion du site préhistorique de Cambous (commune de Viols-en-Laval).
Des fouilles ont été réalisées dans les années 70. Ensuite le site est ouvert au public. Il devient rapidement un lieu de balades. La Société Languedocienne de Préhistoire se charge de l’animation et de la restauration du site. Dans les années 90, s’opère une ouverture au public scolaire. Néanmoins, on constate une baisse importante de la fréquentation, peut-être du fait que la population connaît maintenant le site et n’y revient pas tous les dimanches...
Aujourd’hui l’objectif est de continuer le travail de valorisation et de relancer l’activité scientifique. Un projet de centre d’interprétation avec locaux pour des chercheurs sur la commune de Viols-le-Fort est en cours en partenariat avec la Communauté de Communes de Séranne-Pic-Saint-Loup. Il se ressent un besoin de travail en réseau avec les différents sites archéologiques de la région afin d’avoir une stratégie de valorisation commune.
Les principales difficultés rencontrées dans la gestion du site de Cambous sont d’une part tout ce qui se rapporte à la maintenance (les visites libres sont impossibles, les besoins en personnel sont importants), d’autre part dans la population locale, certains y voient une gêne à cause du passage.
Le débat s’engage alors dans la salle.
Le débat se termine sur la nécessité d’une vision large du territoire des garrigues qui est en fait une mosaïque de territoires. La mise en réseau des sites archéologiques avec des grands sites comme le Pont du Gard et Saint-Guilhem-le-désert peut permettre une ouverture intéressante pour répondre à ce besoin de mise en valeur du patrimoine. La place centrale du plateau de Viols et ses richesses archéologiques ainsi que sa proximité avec la ville de Montpellier peuvent devenir un atout à valoriser.