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lundi 6 janvier 2003, par
Bien sûr que notre village a eu, lui aussi, sa diligence. C’était dans les années trente et elle faisait journellement le trajet jusqu’à Montpellier et réciproquement. Départ de bon matin car faire 20 km sur les routes empierrées n’était pas une mince affaire. Retour au bercail le soir où chevaux et passagers rentraient épuisés.
Tirée par trois chevaux, c’était une voiture à quatre roues. A l’avant et faisant face à la route, un siège surélevé couvert par une capote pouvait recevoir trois ou quatre personnes assises de front. Devant la banquette où s’installait le voiturier. Les colis étaient rangés sur l’impériale, recouverts par une bâche. Le propriétaire, Auguste Montel, était un homme puissant et fort qui aimait sa voiture et ses chevaux. Au moment où Auguste partait de Tréviers, il s’annonçait au son du clairon. Après avoir rallié Le Triadou, Saint-jean-de-Cuculles et Prades, le terminus s’effectuait à l’Affenage, boulevard Pasteur à Montpellier. Les chevaux dételés allaient se reposer jusqu’au soir, tandis que les voyageurs secouaint elurs vêtements afin d’en faire partir la poussière blanche et fine comme la farine.
A la nuit tombante, arrivé au village, tout le monde descendait au "Mouli", où les enfants venaient d’un coup de trottinette accueillir leurs parents, dans le secret espoir qu’ils leur ramèneraient quelques cadeaux. Les voyageurs descendaient fourbus alors qu’Auguste déchargeait les colis. "Boudiou, arriban, es pas tro léu ! Quanté vouyagé ! C’est sûr le voyage avait été long mais tellement extraordinaire pour ceux qui d’ordinaire restaient le plus souvent chez eux.
Puis la diligence a été remplacé par le car conduit par monsieur Jaoul. Il faisait la ligne "Del Val de Montferrand à Montpelié". Une inscription gravée par Firmin Houlès, le maréchal-ferrant.
Les années ont passé, les cars ont continué d’avancer et surtout de se moderniser. Les routes parfaitement goudronnées ont abondé un réseau routier qui ne cesse de s’améliorer. Les automobiles ont décuplé et le trafic est souvent saturé. C’est ce qu’on appelle la marche du temps et du progrès.
Source : Agende municipal 2000