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mardi 17 mars 2009, par
mansos de Calatgio (lat) en 1304, " cala " (oc) + suffixe latin : abri rocheux. ? Nom de famille : Calatge ?
Il s’agit d’un ensemble de bâtiments en ruines, certains récemment restaurés entièrement clôturés situés sur le haut d’une colline à partir de laquelle on a une vision totale du causse à 180 degrés.
Ce superbe mirador sur le causse est-t-il un site gallo-romain, une ancienne abbaye médiévale, une bergerie fortifiée protégée contre les « routiers » (bandes de pillards) ? Les trois à la fois… probablement,
Inclusion directe :tels qu’en témoignent les vestiges présents sur place, figés çà et là dans un enchevêtrement de bâtisses curieusement disposées. Aucun document cependant ni archives ne tranche radicalement sur ces hypothèses. On peut seulement constater que ce curieux et insolite ensemble, communément appelé « abbaye de Calages », se situe non loin d’une voie romaine et des ruines gallo-romaines de Peyres-Canes, ainsi que de la grotte des Chaudrons, ainsi nommée en raison des vestiges remontant à cette époque qui y ont été découverts en 1967 par des spéléologues de Montpellier.
Calage est un agencement curieux de plusieurs corps de bâtiment, protéges par une enceinte et dont certains en l’état de ruines montrent de nombreuses phases de remaniements. Insolite dans ce contexte, un bâtiment rapporté qui n’est autre qu’une bergerie du XVIIe siècle
présente une architecture judicieusement adaptée à la topographie des lieux. Ce chef-d’œuvre qui n’a pas son pareil sur les causse, construit sans fondation à même la strate calcaire ici bien apparente présente quatre rangées d’arcades de hauteur décroissante dont la particularité est de suivre la pente du toit… Une vraie prouesse architecturale.
Une partie, la moins endommagée, et qui jouxte le chemin de service principal, a servi de logement pour les bergers dans les années 1960-1980. Ces derniers abritaient leur troupeau dans la bergerie, laquelle à cette époque était en parfait état.
Dans un retrait de ce site, vaste de plus de un hectare, une haute et curieuse tour aux murs très épais et dont les quatre faces intérieures sont garnies de nombreuses petites niches (plus d’un millier) semble avoir été utilisée comme colombier. Là aussi l’histoire d’interroge et ne trouve point d’explication à ce monument et surtout à son usage, ici au milieu de l’immense désert de ce causse.
En 1945, le célèbre spéléologue Robert de Joly, amené à explorer les cavités du causse, signale la présence d’un berger d’origine espagnole sur les lieux. Ce berger, persuadé de pouvoir mettre la main sur le « trésor des moines de Calages », serait à l’origine d’une excavation (Trou de l’Espagnol) située dans la cour intérieure du site.
L’accès à cette propriété est strictement interdit.
« Il vivait en dehors des chemins forestiers
Ce n’était nullement un arbre de métier
Il n’avait jamais vu l’ombre d’un bûcheron
Ce grand chêne fier sur son tronc »
(Georges Brassens)
Le chêne blanc fait partie de la famille des Fagacæes. De dimensions moyennes, il peut atteindre entre 25 et 30 mètres de haut et vivre jusqu’à 200 ans. Son tronc est souvent tortueux et branchu, sa cime arrondie, son écorce de couleur noirâtre, souvent crevassée.
Ses feuilles possèdent des sinus et des lobes profonds et arrondis. A l’automne, bien que desséchées, elles persistent, et ce jusqu’au printemps, lorsque apparaissent les premiers bourgeons. Les feuilles ont une texture veloutée en dessous et glabre sur le dessus.
Cet arbre est parfois difficile à identifier, d’autant que les hybridations avec le rouvre ou le chêne pédonculé ne sont pas rares.
Tout au long de l’année, le chêne pubescent change de couleur, oscillant entre le gris-vert et le jaune orangé avec des nuances rougeâtres, puis il tourne au beige.
Les glands sont généralement ovoïdes, entourés d’une cupule écailleuse pubescente. Leur maturation annuelle a lieu en septembre et octobre.
On le trouve sur des sols très variés. Il préfère cependant les climats chauds et humides et n’apprécie pas les hivers trop rudes. Le chêne blanc pousse dans des peuplements de feuillus, parmi les autres espèces de chênes, et côtoie parfois quelques espèces de conifères.
Souvent attaqué par divers champignons et insectes, il subit parfois des défeuillaisons causées par des espèces de chenilles dont les principales sont les bombyx. Il a longtemps été exporté vers certains pays tropicaux en raison des nombreuses qualités de son bois. Celui-ci est dur, résistant et de couleur brun pâle. Grâce à sa grande flexibilité, on peut le courber presque à angle droit. Le chêne blanc fait partie des espèces les plus utilisées dans la construction maritime.
Le chêne a bien inspiré les poètes, comme Joachim Du Bellay, Anatole France, Lamartine, Victor de Laprade, Jean Moréas, Émile Verhaeren, et de nombreuses Citations. Un Conte du Québec prend le chêne comme héros.
Fable de Jean de La Fontaine : « Le Chêne et le Roseau ».
Chanson sur le chêne : « Le grand chêne » de Georges Brassens.
Le Chêne occupe une large place dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (rédigée entre 1751 et 1772 sous la direction de Diderot).
A partir de Montpellier, emprunter la route de Ganges. D.986 et dépasser Saint-Gély-du-Fesc de quelques kilométres. Au début d’une très longue ligne droite, se garer au lieu-dit « Le relais des Chênes ». 150m après la bâtisse qui longe la route prendre le chemin qui quitte la D.986 sur la gauche.
A partir de Viols-le-Fort (la balade décrite, peut très bien se faire à l’envers) emprunter la route de Murles (D.127) sur 2 km. En haut d’une petite côte (point IGN 237) garez les véhicules au niveau du carrefour en triangle qui conduit à la ferme de Pratx (Pylone). La balade dans le sens inverse que celui décrit dans l’article commence à cet endroit, en empruntant la petite route qui conduit à cette ferme.